Le TBI ou mieux l’écran interactif (ENI) sont des outils auxquels on devrait penser quand il s’agit d’équiper une salle de classe.
Cet article fait le point sur les spécificités et les bénéfices obtenus par l’utilisation du TBI/TNI/ENI en classe.
Un usage du TBI intensif et varié
Par rapport à son usage en entreprise, le TBI est destiné à une utilisation plus fréquente et une pratique plus étendue dans les écoles. Le TBI peut même être d’une grande aide pour les élèves atteints de trouble de l’apprentissage.
Les raisons en sont que:
– le professeur a beaucoup plus de temps pour développer sa pratique du TBI, puisque la quasi-totalité de son temps est consacré à l’enseignement;
– bénéficiant de plus temps le professeur peut être amené à développer une plus grande variété de pratiques.
Des bénéfices reconnus
Le TBI permet d’utiliser tous les types de ressources multimédia, de les annoter, les faire apparaître en fonction des besoins et selon les réactions des élèves.
Les bénéfices sont particulièrement important avec les élèves en difficulté, car bien utilisé il retient mieux l’attention. De plus, le TBI permet de susciter plus de discussions, débats, argumentations. Plus d’élèves peuvent participer et l’outil désinhibe la parole de ceux qui ont des difficultés.
Le travail en groupe, collaboratif est aussi avantageux et le TBI est parfaitement adapté à ces tâches, y compris avec des intervenants situés hors de la salle de classe (enfant malade, expert, correspondants…).
Pour en savoir plus sur les apports du pédagogiques du TBI / TNI suivez ce lien.
Pour en savoir plus sur les résultats de recherche sur les bénéfices des TBI suivez ce lien.
Une appropriation graduelle de la pratique du TBI
Plus le professeur assimile la pratique du TBI et plus les bénéfices retirés sont importants. Le premier usage que les professeurs en font, c’est le vidéoprojecteur «seul » (non interactif), le professeur peut ensuite développer l’usage de l’interactivité, dans les deux sens du terme :
- Au sens strict, il pilote son ordinateur depuis le tableau
- Au sens étendu, il étend les échanges avec ses élèves qui collaborent plus.
Pour illustrer notre propos, vous pourrez voir dans cette video Stéphane Côté présentant la carte de l’appropriation de TBI dans le cadre de la pédagogie, des TIC et de la pédagogie 2.0
Phase d’appropriation
A l’étape de l’appropriation, l’enseignant ne prépare pas numériquement ses cours, il l’utilise un peu à la manière d’un tableau vert, cette étape peut durer entre une semaine et 6 mois. L’avantage par rapport à ses ancêtres, est que tout peut être mémorisé, corrigé. On peut revenir en arrière, même plusieurs jours après et le contenu de l’écran interactif peut être partagé avec les élèves (ENT, site de classe ou mail).
Phase de Stabilisation
Lors de la phase de la stabilisation, l’enseignant prend avantage du fait d’avoir le matériel pédagogique projeté à l’écran, ainsi que de l’utilisation fonctionnelle des couleurs, cette étape peut durer entre 6 mois à 2 ans.
En parallèle, les élèves se sont appropriés les techniques et le fonctionnement du TBI devient fluide dans la classe. Ce n’est plus un outil nouveau, il fait partie de l’environnement pédagogique.
Phase de Transition
A la première Transition l’enseignant est intéressé par une facture visuelle plus intéressante et commencera à créer du matériel pédagogique.
De plus il enverra des élèves manipuler ses cours au TBI, souvent au détriment d’une perte d’engagement des autres élèves qui regarderont passivement un collègue interagir avec la matière.
Les élèves commenceront à utiliser le TBI dans leur présentation, les exposés sont souvent très linéaires et offrent peu d’engagement de la part des élèves qui écoutent la présentation.
Cette phase peut durer entre 6 mois à plusieurs années.
Phase de découverte de l’interactivité collaborative
Alors qu’avant il envoyait un élève, à l’étape de la découverte de l’interactivité, il envoie des petits groupes pour manipuler des cours qu’il a construit. Les élèves doivent collaborer et se mettre d’accord sur le résultat final, partager les tâches. Généralement, à ce stade, les élèves reproduisent les attitudes de l’enseignant gérant le TBI avec la classe.
Phase d’exploration de l’interactivité
L’interactivité doit s’entendre entre l’écran et les utilisateurs. Ce n’est pas seulement la manipulation qui est en œuvre, mais bien l’interaction entre les élèves, qui argumentent, réfléchissent et infléchissent ce qui se créé sur l’écran interactif.
Transition vers une pédagogie du 21ème siècle (dans l’ancienne version de cette page : « vers une pédagogie de l’an 2000)…
Les élèves commenceront à utiliser le logiciel dédié au TBI afin de produire des jeux interactifs qui ressembleront à des questionnaires à choix multiples ou double région. Les élèves seront donc également créateurs et le rôle d’animateur sera donc occupé à tour de rôle par l’enseignant et les élèves.
Pour que les élèves puissent préparer leurs contenus il convient qu’ils aient accès à des tablettes ou ordinateurs. Certaines classes sont équipés de plusieurs écran interactifs, ce qui permet une collaboration encore plus efficace, mais si deux écrans interactifs tend à devenir un but dans certains pays, il serait déjà bien d’en avoir au moins par salle de classe…
Phase de la pédagogie TIC
A la phase de la pédagogie TIC, avec la présence de l’enseignant, les élèves commencent à s’enseigner mutuellement des notions.
Les jeunes recevant alors les cours données par leurs pairs sont portés à plus participer afin de critiquer et de solutionner les situations proposées.
Les besoins en terme de logiciel pédagogique
Le professeur va devoir concevoir ses supports de cours « en numérique », les éditeurs de solutions interactives ont développé des efforts importants pour mettre à disposition des professeurs des TBICiels (autrement appelés blocs notes ou logiciels pédagogiques) qui vont alors faciliter leur travail.
Le TBIciel doit permettre une annotation facilement, la possibilité de déplacer tout ce qui est tracé, d’en modifier la taille, l’orientation et les propriétés. Il doit comporter une galerie permettant de stocker des ressources de tous types (images, tracés, figures géométriques, images animés, sons, textes…).
Le TBIciel est la mémoire de la classe. Tout ce qui est réalisé peut être exploité par la suite, envoyé aux élèves et servir de point de départ à la source des activités.
Pour en savoir plus sur les logiciels concernés, consultez notre section Logiciels pour TBI
J’ai besoin d’aide de financement d’un projet d’équipement de salle d’informatique pour la formation des adolescents et des jeunes de mon école. Que faire pour sauver ces adolescents et jeunes?
Bonjour,
Il y a des pistes dans l’article. En avez-vous suivi certaines ?
Bien cordialement,