Jusqu’à récemment, la présence d’écrans interactifs tactiles (ETI) était assez confidentielle dans les classes et les entreprises. La faute à leur coût très élevé, mais également à la prévalence des tableaux blancs interactifs (TBI), commercialisés depuis le début des années 90. Toutefois, depuis 2010, la tendance semble s’inverser progressivement en faveur de ces EI, dont l’arrivée récente sur le marché est en fait le résultat d’une longue maturation qui s’est nourrie, et se nourrit encore des innovations dans les domaines de la technologie tactile et des écrans plats. Ces dernières, associées à la volonté des fabricants de développer des dispositifs permettant à l’homme d’interagir de la manière la plus naturelle possible avec la machine, ont finalement donné naissance à l’un des matériels interactifs les plus aboutis du moment, robuste, extrêmement performant, d’une qualité d’image incroyable, ultrasimple à utiliser (« Plug and Play »), économe en énergie, à la grande durée de vie, et pour parfaire le tout, très design.
L’apport de la technologie tactile
Pour faire simple, il y a eu l’avant 2007 et l’après 2007, date de lancement par Apple de son célèbre iPhone.
Certes, les premiers développements de la technologie tactile sont bien plus anciens, puisqu’ils remontent aux années 50, avec ensuite de belles avancées entre les années 1970 et 1990, initiées notamment par IBM qui, en 1972 commercialise son écran tactile à infrarouge PLATO IV, puis en 1994, le premier smartphone tactile SIMON. D’autres firmes se sont aussi lancées dans l’aventure, comme Bell Labs qui, en 1984, crée le premier écran tactile « multi-touch », capable de détecter plusieurs points de contact simultanés.
Mais au final, il a fallu attendre 2007 et l’iPhone, avec son écran capacitif multipoint, pour que l’usage du doigt sur un écran devienne une évidence. Jusque-là, seul un stylet pouvait être utilisé. Avec l’iPhone, il est désormais possible de faire un zoom sur une image en apposant simplement deux doigts sur celle-ci et en les glissant pour les écarter. A partir de ce moment précis, les objets interactifs tactiles ont véritablement envahi notre quotidien sous la forme de bornes d’information et de réservation diverses, mais aussi d’ordinateurs, et bien sûr de téléphones ou consoles de jeu. Présents partout, à la maison, dans les magasins, les musées et même dans la rue, l’arrivée dans les entreprises et les écoles était inévitable.
Les progrès en matière d’écrans plats
Révolutionnaire en son temps, le tube cathodique a peu à peu cédé la place aux écrans nouvelle génération, plus grands, moins épais, à la qualité d’image supérieure et moins énergivores.
Dès la fin des années 90, il y a tout d’abord eu les écrans plasma. Assez coûteux à produire, ils furent rapidement détrônés par les écrans LCD (cristaux liquides) et LED, qui, depuis le milieu des années 2000, ont littéralement inondé le marché (télévision, ordinateur, téléphones portables, tablettes…).
La course à l’interactivité
Toutes ces innovations ont largement contribué à porter les dispositifs interactifs destinés aux mondes de l’éducation et de l’entreprise. Ainsi, depuis le lancement, en 1991, du premier tableau blanc interactif (TBI) par Smart, les fabricants n’ont jamais cessé de rechercher des solutions pour améliorer leurs matériels. Si au départ, les dispositifs ne permettaient d’intervenir sur la surface d’affichage qu’au moyen d’un stylet, le contact direct avec le doigt, voire la main, s’est vite imposé, tout comme la possibilité d’intervenir à plusieurs. En fait, la volonté de simplifier au maximum l’installation (en supprimant notamment des éléments comme le tableau ou le vidéoprojecteur) et de la rendre ultraconfortable à l’usage, sans pour autant perdre en performance et qualité, a toujours été primordiale. Si bien qu’après les TBI, les DMI et VPI, c’est tout logiquement que les écrans interactifs (EI) se sont progressivement imposés sur le marché, associant judicieusement technologie tactile de pointe et écran plat de dernière génération.
Principaux fabricants d’EI et dates clefs
2003 : précurseur en matière de dispositifs interactifs, Smart fait un pas vers l’EI avec sa dalle tactile SmartBoard qui se fixe sur un écran plat plasma ou LCD « classique » pour rendre ce dernier tactile et interactif.
2009 : Hitachi innove lui aussi en proposant un cadre interactif pouvant s’adapter à un écran plasma de 50 ou 65 pouces, pour le transformer en un dispositif tactile et interactif. StarBoard PX-DUO50 et PX-DUO65.
2010 : Smart lance la série SmartBoard 8000, des écrans plats LCD interactifs, tactiles au doigt et au stylet. A noter que le modèle 8055i possède aussi un capteur de présence assurant la mise en veille de l’écran quand aucun utilisateur n’est à proximité.
2012 : Benq commercialise sa ligne d’écrans plats interactifs (IFP), T420, TL550 et TL650.
2013 : Promethean propose son ActivPanel Touch, un écran LED interactif, Full HD, à technologie infrarouge.
2014 : Mimio met sur le marché sa première gamme d’écrans LED interactifs (Mimio Display), livrés avec le logiciel MimioStudio pour un niveau de fonctionnalités optimal.
La gamme SMART Board, c’est désormais une serie composée des écrans de la serie 2000, 4000, 6000 et 7000