L’écran interactif est une grande tablette
Les tableaux interactifs dès les années 90 ont permis de travailler de façon tactile sur une surface. Cette pratique était très innovante à l’époque. L’arrivée des smartphones a étendu cette façon de procéder aux appareils individuels et progressivement, c’est devenu l’interaction la plus courante sur les téléphones et les tablettes. Les écrans interactifs ferment la boucle et on les compare désormais à d’immenses tablettes, renversant la chronologie de l’affaire.
Le gros avantage de la grande taille de l’écran interactif est qu’il peut être vu par de nombreux utilisateurs qui peuvent ainsi collaborer et intervenir sur ce qui se passe, ce qu’ils ne pourraient pas faire sur les petites surfaces tactiles des tablettes.
L’écran interactif est la surface de travail collective, comme l’était le tableau à craie ou feutre. Les tablettes sont plutôt les artefacts des cahiers, ardoises et autres outils individuels. Ces outils sont donc complémentaires, l’enseignant alternant les moments de travail collectif et ceux d’activités individuelles.
Télékinésie
Le positionnement normal de l’enseignant est à proximité de l’écran interactif, pour qu’il puisse intervenir sur l’outil pour obtenir la meilleure attention possible de ses élèves. En effet, les élèves voient directement l’enseignant intervenir sur la surface, comme sur les tableaux traditionnels. Il n’est pas recroquevillé à son bureau, les élèves devant suivre le curseur de la souris tout en se concentrant sur la voix de l’enseignant.
Par contre, à certains moments, ce sont des élèves qui interviennent sur l’écran interactif. S’ils sont plus que deux, cela commence à sérieusement obstruer la visibilité du reste de la classe sur l’écran. Dès lors, il n’est pas toujours pertinent que l’enseignant se rajoute. C’est là que la possibilité de prendre le contrôle à distance de l’écran peut avoir son intérêt.
À l’aide de sa tablette (ou de son smartphone), l’enseignant peut intervenir à distance. Cela peut être pour débloquer les élèves qui travaillent à l’écran ou pour souligner un élément de leur travail. Cette action est discrète et permet aux autres élèves de rester concentrés sur ce que réalisent les élèves à l’écran.
Cela peut aussi servir pour l’enseignant qui se déplace au milieu de ses élèves, par exemple pour signaler un élément à un élève qu’il est en train d’assister sans avoir à faire un aller-retour à l’écran. Il peut lui montrer le contenu de l’écran interactif sur sa tablette, voire modifier ce qui se trouve sur l’écran en agissant depuis sa tablette.
Handicap
La tablette peut aussi être mise à disposition d’un élève en fauteuil et qui ne pourrait pas atteindre facilement le haut de l’écran. On peut aussi faire circuler la tablette dans la classe quand on ne souhaite pas que les élèves se déplacent. Par exemple, chacun peut inscrire un mot, faire un petit dessin et le résultat s’affiche au fur et à mesure sur l’écran interactif.
Préparer l’activité
Nous avons le cas où l’écran interactif était affiché sur la tablette, mais il peut y avoir aussi l’opération inverse. L’enseignant peut afficher le contenu de sa tablette sur l’écran. Cela peut être utile pour expliquer une activité qui se réalise dans une application Android ou iOS dont il n’y a pas d’équivalent avec le système d’exploitation de l’écran (généralement Windows, voire Mac OS, Linux ou Chromebook).
L’enseignant peut ainsi expliquer facilement en manipulant sa tablette, ce qu’il attend de ses élèves.
Ce principe peut également s’appliquer pour envoyer sur l’écran tout ce qui est disponible sur la tablette, mais il convient de faire attention à ne pas perdre l’intérêt de l’écran interactif qui est justement de pouvoir conserver l’attention des élèves en intervenant face à eux, directement sur l’écran.
Un pour tous et tous pour un
On notera que les logiciels spécifiques aux écrans interactifs, permettent généralement des activités collaboratives. Par exemple, les élèves peuvent répondre à un sondage, dessiner un élément ou envoyer une photo sur l’écran. Cela permet de récupérer rapidement les éléments proposés par les élèves.
Les tablettes, que ce soit celle du professeur ou celles des élèves, sont donc de véritables accessoires de l’écran interactif. Elles seront précieuses si elles permettent d’instaurer plus d’interactivité, plus de participation des élèves. Il convient toutefois de ne pas tomber dans l’écueil qui consisterait à ne plus intervenir directement sur l’écran interactif pour se retrancher derrière son écran personnel, ce qui ferait perdre la plus grosse partie de l’intérêt de l’écran interactif.
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