Bon œil, bon pied
Avec les caméras, nous avons éloigné le mauvais œil de nos écrans interactifs. Il nous faut maintenant les faire partir du bon pied.
Le plus sommaire consiste à fixer l’écran directement au mur. C’est pratique dans certains cas, mais en milieu scolaire, cela peut présenter quelques inconvénients, notamment, la difficulté à adapter la hauteur de la surface de l’écran à la taille des élèves et à la visibilité dans la classe.
Il faut savoir prendre de la hauteur
Pour bien exploiter la surface d’un écran interactif, il faut pouvoir accéder à tout point de sa surface. Si celui-ci est trop haut, les élèves les plus petits ne pourront pas atteindre les parties supérieures. S’il est installé très bas, c’est parfait pour les plus petits, comme en maternelle, mais cela peut être pénible pour l’enseignant qui est debout, ou pour permettre la visibilité de loin lorsque les élèves sont à leur table.
On peut s’appuyer sur des compromis qui consistent à laisser les élèves intervenir en bas de l’écran et ensuite déplacer ce qu’ils ont réalisé sur le haut de l’écran, ou bien l’enseignant peut accepter de se casser le dos à écrire dans la partie inférieure de sa zone de confort. S’il est vrai qu’en maternelle, l’enseignant est souvent assis sur une chaise au coin rassemblement, c’est moins courant en élémentaire et notamment en CP, le problème reste entier.
Il convient alors de prévoir un dispositif de réglage en hauteur. L’écran interactif peut ainsi être monté ou baissé à volonté en fonction des nécessités du moment grâce aux différentes sortes de supports pour écrans numériques interactifs.
Contrairement à l’époque des TBI avec vidéoprojecteur, l’utilisation d’un écran interactif simplifie les choses, car on n’a qu’un seul objet à déplacer et pas un couple tableau et vidéoprojecteur.
Les écrans interactifs étant lourds, il n’est pas pensable de la faire sans une assistance. Celle-ci peut se faire à l’aide de contrepoids, de ressorts ou de moteurs électriques.
Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients. Le système de contrepoids qui était assez souvent utilisé à l’époque des TBI est désormais abandonné, car cela rajouterait beaucoup de poids à un équipement déjà lourd.
Un équilibrage du poids au moyen de ressorts est donc plus satisfaisant et permet d’équilibrer même de très grands écrans pesant dans les 70 kilos.
Le système électrique a aussi ses partisans. Un simple bouton permet de monter ou descendre une solution qui peut être très lourde.
Supports pour écrans numériques interactifs à ressort ou courant ?
Les deux systèmes qui restent en lice méritent que l’on s’y arrête.
Le système électrique permet un déplacement doux. Il est généralement sécurisé par un dispositif de détection des obstacles et il s’avère ainsi sûr à utiliser. Une fois positionné, l’écran est rigoureusement immobile. C’est donc un excellent système pour des utilisations occasionnelles. On peut placer les boutons de commande hors de portée des élèves pour éviter qu’ils s’amusent avec.
Lorsqu’il faut monter et descendre très souvent l’écran et de façon rapide, le système électrique peut trouver ses limites. En effet, pour des raisons évidentes de sécurité, il n’est pas pertinent que ce soit un déplacement très rapide. Il faut une dizaine de secondes pour couvrir la totalité de l’amplitude de débattement du support qui est de l’ordre d’une cinquantaine de centimètres, parfois plus. Si c’est donc tout à fait satisfaisant si on effectue la manœuvre une ou deux fois par heure, cela devient pénalisant lorsque ce déplacement est effectué beaucoup plus souvent.
C’est donc là qu’intervient le système équilibré par des ressorts. Lorsque l’on souhaite changer la hauteur, il suffit de tenir un des bords de l’écran et de le déplacer. Un équilibrage bien réalisé permet de réaliser cette manipulation avec deux doigts. C’est donc un système éminemment pratique.
On pourrait toutefois signaler deux inconvénients, revers de la facilité de déplacement. Le premier est que l’on peut déplacer l’écran rapidement et que si on ne fait pas attention, on pourrait heurter un obstacle, voir un enfant qui serait resté dans le champ de déplacement de l’écran. Le second inconvénient est que l’on peut déplacer accidentellement l’écran, par exemple en s’appuyant dessus. Cependant, il faut relativiser ce dernier problème, car la contre-mesure est simple, il suffit de remonter l’écran descendu par erreur.
Si le mur n’est pas sûr, un complément aux supports pour écrans numériques interactifs peut être utile
Les systèmes de réglage en hauteur peuvent se fixer au mur. Cela peut faire de magnifiques installations, le mécanisme de réglage étant caché derrière l’écran.
Cependant, il faut prendre en considération le poids des écrans et cela peut ne pas convenir à tous les murs. Il est alors nécessaire de s’appuyer également sur le sol pour répartir la charge et ne pas tout laisser à la paroi.
Cette assistance peut prendre plusieurs formes. Cela peut être un prolongement jusqu’au sol de la structure murale, voir un système répartissant encore plus les charges avec un pied plus conséquent pouvant aller jusqu’à une base de grande taille ne nécessitant plus de maintien au mur.
Si l’écran a la bougeotte
La grande base indépendante du mur peut être remplacée par un système de pied à roulettes en ce qui concerne les supports pour écrans numériques interactifs.
Cela rend l’écran interactif déplaçable.
Attention, il convient que ce soit dans des limites raisonnables. Il ne faut pas oublier que le matériel reste lourd, l’ensemble se trouvant dans une gamme de poids comprise entre 50 et 100 kilos. Cela permet donc d’exclure tout ce qui est escalier et la taille de l’écran l’empêche de prendre les ascenseurs standards. Cela fait que les écrans sur pieds à roulettes sont généralement utilisés à l’intérieur d’une seule salle, même si leur capacité de réglage en hauteur leur permet de se baisser pour franchir les portes.
Dans une salle de classe, l’écran peut ainsi être déplacé du point de rassemblement à un endroit où il est plus visible pour les élèves assis à leurs tables, il peut être orienté pour être mieux visible d’un groupe d’élèves, par exemple dans une classe à niveaux multiples.
Ne vous faîtes pas de bile on vous aide à calculer
Selon la taille des utilisateurs, on adapte la gamme de déplacement en hauteur des écrans. Il faut en effet tenir compte de deux choses, de la partie basse et de la partie haute, lorsque l’écran est réglé en position basse et haute.
La partie supérieure doit pouvoir descendre à une hauteur compatible avec celle que peuvent atteindre les élèves. On se rend donc rapidement compte qu’un grand écran devra généralement être posé plus bas qu’un écran de plus petite taille si on veut que les élèves de petite taille ou les personnes en fauteuils puissent y accéder entièrement.
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