et eBeam
LES DMI (Dispositifs Mobiles Interactifs)
Les Dispositifs Mobiles Interactifs transforment tout support rigide (tableau effaçable à sec, mur, carton-plume…) en tableau interactif. Si la technologie mise en œuvre – repérage du stylet par une combinaison d’émission/réception d’ultrasons et d’infrarouges – diffère de celle utilisée dans la conception des tableaux interactifs traditionnels (surface résistive), les fonctionnalités sont potentiellement les mêmes.
Au rang des avantages des DMI, on peut noter :
– la polyvalence des usages : légers, peu encombrants, les DMI sont faciles à déplacer et à mettre en place : il suffit de les apposer sur une surface magnétique ou bien de les fixer au moyen d’un simple adhésif double-face. Ainsi, les DMI accompagnent les itinérants, changent de salle, se partagent entre plusieurs utilisateurs…
– la possibilité de disposer de surfaces interactives plus importantes (jusqu’à 3m de diagonale)
– l’adaptation à l’existant éventuel : on peut utiliser comme surface de travail un tableau de salle de réunion et conserver l’usage habituel des feutres effaçables à sec
– des coûts moins onéreux : pas de frais d’installation, pas de nécessité de contracter une garantie sur site ; l’échange éventuel s’effectue par voie postale.
Les inconvénients, quant à eux, sont la contrepartie d’un usage mobile : branchements/débranchements, câbles apparents, calibrage du tableau à chaque utilisation…ombre portée si l’on n’utilise pas un vidéoprojecteur à très courte focale…
Les DMI se prêtent également à une utilisation mixte, voire sédentaire. Les fabricants proposent en effet un support de verrouillage permettant de laisser le DMI à poste en toute sécurité. La mobilité reste possible et l’on peut disposer du confort d’utilisation d’un dispositif fixe…On peut ainsi rationnaliser les coûts, échelonner l’investissement : équipement de chacune des salles en vidéoprojecteur à très courte focale et acquisition d’un DMI collectif, emprunté selon les besoins.
Pour de plus amples détails et précisions concernant les DMI, consulter : https://www.tableauxinteractifs.fr/le-tbi/histoire-des-dmi-dispositifs-mobiles-interactifs/
Le marché des DMI est aujourd’hui représenté par deux solutions, au premier abord, assez proches : MimioTeach (Mimio) et EBeamEdge (Speechi).
Les matériels… | ||
MimioTeach | EBeam Edge | |
Visuel | ||
La Barre (données fabricant) | 335 g (avec le stylet) | Moins de 120 g |
Le Stylet | Rechargeable sur la barre, le stylet comporte deux boutons paramétrables. | Alimenté par des piles AAA, le stylet comporte deux boutons paramétrables. |
Connexions | Le DMI peut être alimenté : – en filaire (relié au secteur ou à un port USB de l’ordinateur) – par des piles AA |
Le DMI peut être alimenté : – en filaire- par une batterie (version ‘’wireless’’) |
La communication entre le DMI et l’ordinateur peut être réalisée : – en filaire, au moyen d’un câble USB – en bluetooth, au moyen d’un dongle USB connecté à l’ordinateur |
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– une version unique ; deux usages possibles : filaire ou ‘’wireless’’ | – deux versions, l’une filaire, l’autre‘’wireless’’. | |
Logiciel | MimioStudio (fourni gratuitement avec le DMI) – Voir test… | Scrapbook (fourni gratuitement avec le DMI) – Voir test… |
Prix |
699 € TTC |
– A partir de 659 € TTC pour la version filaire (tarif Education)- A partir de 899 € TTC pour la version ‘’wireless’’ (tarif Education) |
Les plus… | – Le rapport qualité/prix | – Le format, le poids…le transport… |
Observations | Batterie ou piles ? Chacun des partis pris présente avantages et inconvénients. Facilité de remplacement mais autonomie moindre pour les piles. Les batteries – plus difficiles à remplacer – ont une longévité supérieure et se rechargent… à condition de laisser le DMI branché sur le secteur… |
Coté logiciels…
Chacune des deux solutions interactives mobiles est fournie avec son propre logiciel : MimioStudio pour le MimioTeach et Scrapbook pour l’eBeam Edge. Lire aussi comparatif des logiciels mimio et Ebeam.
Ces deux logiciels disposent de fonctionnalités avancées, en bien des points comparables à celles des logiciels proposés en complément des tableaux interactifs fixes.
Les approches sont de part et d’autre différentes ; en premier lieu du point de vue de l’interface : Mimio a opté pour une boîte à outils mobile d’aspect classique tandis qu’EBeam a choisi l’originalité : l’utilisateur dialogue avec une roue aux multiples facettes qui concentre l’ensemble des outils disponibles. Au plan ergonomique, cette solution est contrastée : pratique pour l’utilisateur qui en maîtrise toutes les arcanes, elle peut s’avérer déroutante et peu explicite pour l’utilisateur occasionnel.
Point commun à MimioStudo et Scrapbook : les ‘’boîtes à outils’’ ne peuvent être personnalisées et adaptées à des usages préférentiels. Un parti pris à mettre sans doute en relation avec la simplicité apparente des deux logiciels mais un parti pris qui complique, contraignant parfois à mémoriser et emprunter des chemins d’accès indirects pour accéder à une fonction couramment utilisée.
En ce qui concerne les fonctionnalités mises à disposition par les deux logiciels, si une première approche sur le papier ne permet guère de les distinguer, c’est l’usage qui permettra véritablement de les différencier… Les essais réalisés avec chacun des deux logiciels ont donné lieu à des appréciations portées dans le tableau suivant…
Globalement, MimioStudio s’est révélé le logiciel le plus homogène. Ce qu’il fait, il le fait bien… Et l’essentiel est présent.
Peut-être pourrait-on regretter l’absence de gestion de calques…mais, en bien des situations, l’ordre des objets sur les différents plans suffit. On pourrait aussi souhaiter une meilleure prise en charge des tableaux : à défaut de pouvoir les créer dans le logiciel, tout au moins pouvoir les importer et les modifier… Mais cette fonctionnalité, lorsqu’elle existe, est rarement convaincante.
Scrapbook, quant à lui, paraît plus inégal. Se côtoient des choix appréciés – l’accessibilité particulièrement aisée aux fonctionnalités d’annotation, de copie d’écran, de saisie au clavier virtuel… la possibilité d’apporter quelques modifications à une image importée… – et des options que l’on souhaiterait moins restrictives… notamment en ce qui concerne la prise en compte des contenus multimédia, la palette des formes géométriques proposées, l’interopérabilité, la version pour MacOs…
Scrapbook accorde une place de choix au travail en réunion autour de documents produits avec les logiciels de bureautique : présentation et annotation, diffusion et partage. Mais, dans le cadre de la conduite d’activités plus diversifiées, les options offertes ne permettent pas toujours de disposer de toutes les ressources nécessaires. Scrapbook semble davantage adapté à des situations de présentations interactives…
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Ce comparatif est daté du mois de septembre 2014, il a été conduit par Jean-Luc CHOVELON, ancien formateur TICE en Seine et Marne, aujourd’hui consultant en informatique et solutions pédagogiques.