Besoins pédagogiques et entreprises
École contre entreprise
En matière d’informatique, l’école a souvent été le parent pauvre de la diffusion des technologies. Cependant, un domaine où l’école a eu une place de choix est celui des tableaux interactifs. En effet, cet outil a été conçu, développé et majoritairement vendu dans le monde de l’enseignement. Le prix exorbitant des vidéoprojecteurs a largement limité ce mouvement dans la dernière décennie du 20e siècle, mais depuis, la baisse de prix de ces solutions, a fait exploser l’utilisation de cette technologie dans les écoles, notamment dans les pays anglo-saxons et dans le nord de l’Europe.
Les entreprises, grandes utilisatrices de la vidéoprojection ne se sont pas emparées aussi vite de cet outil, car il a été catalogué « formation ». Son utilisation était donc limitée aux salles dédiées à la formation et personne n’avait solidement envisagé de remettre en question l’utilisation de la PréAO (Présentation Assistée par Ordinateur) et du Paperboard.
Néanmoins, la mondialisation de l’économie, la nécessité de réagir de plus en plus vite et la mise en place d’un fonctionnement plus collaboratif, notamment autour de la gestion de projet et du Lean management ont fait que certaines entreprises ont commencé à regarder vers ces solutions de façon plus concrète. Et cela a été une révélation…
Aux fonctions historiques associées aux TBI, c’est-à-dire la possibilité de prendre des notes, d’effectuer des simulations, d’afficher et d’annoter des documents multimédias et de gérer des bibliothèques de contenus, fonctions premières des usages pédagogiques sont venues s’ajouter des fonctions de travail en réseau, in situ et à distance, des fonctions de partage et une intégration de plus en plus poussée dans l’organisation des entreprises.
Exemples d’utilisation d’un tableau interactif à l’école et en entreprise[1]
À l’école
Il est temps d’aborder une nouvelle notion en géographie. En appuyant sur un bouton, l’enseignant met en marche le TBI et son vidéoprojecteur associé.L’écran de l’ordinateur de la classe est alors affiché sur le TBI. Ce jour, l’enseignant a choisi d’afficher une photo d’une ville dans SMART Notebook, le logiciel de son TBI. Les élèves font des hypothèses pour essayer de reconnaître cette cité et ils légendent ce qu’ils reconnaissent.
Rapidement, il apparaît nécessaire de vérifier une hypothèse en affichant un monument qu’ils savent faire partie de la ville et qui pourrait bien être sur cette photo. L’enseignant ayant prévu cette réaction avait préalablement placé une image de cet édifice dans sa galerie ou sur une autre page de son fichier.
Finalement, l’image ne correspond pas, il faut mieux chercher. Pour cela les enfants cliquent sur un lien Internet préparé pour vérifier une nouvelle hypothèse.
Chaque étape de la recherche est mémorisée par le logiciel et il sera toujours possible de revenir en arrière. Comme il est très facile de disposer d’un nouvel espace libre, de rajouter des documents, d’écrire, le document s’étoffe peu à peu et finalement, la séquence de géographie peut se terminer avec une trace écrite réalisée collectivement, une trace écrite qui sera propre à cette classe, unique et que les élèves seront fiers de présenter le soir à leurs parents sur l’ENT.
En entreprise
Cette société multinationale travaille sur un prototype qu’elle veut soumettre à ses filiales. Elle souhaite recueillir les avis des collègues de pays éloignés pour vérifier l’adaptation aux différents marchés. Réunir physiquement dans la même salle tous ces personnels serait dispendieux en temps et en argent. Il a donc semblé plus rationnel de le faire en visioconférence. L’organisateur a envoyé de son logiciel de messagerie une invitation aux différentes salles qui seront utilisées en même temps qu’aux différents participants souhaités. Les indicateurs aux portes des salles affichent désormais qu’elles sont réservées dans ces créneaux et au jour et heure de la réunion le système de visioconférence et les tableaux interactifs sont entrés en fonction et sont connectés. Les utilisateurs éloignés de ces salles peuvent se connecter avec un simple ordinateur de n’importe où dans le monde, ou même dans une des salles de réunion avec leur iPad…
Le système de visioconférence permet de se voir, mais pour véritablement collaborer, il faut pouvoir intervenir en même temps sur le même document. La filiale de Buenos Aires soulève un point délicat sur le design et pour que ce soit clair pour tout le monde, il dessine directement sur l’image du prototype l’élément en question. L’utilisation du tableau interactif a permis d’intervenir visuellement, à la fois pour ceux qui sont devant le tableau en Argentine et pour ceux qui sont dans les autres filiales et au siège.
Il apparaît rapidement que plusieurs points doivent être traités de façons différenciées. L’animateur propose à chacun des groupes d’intervenir sur des pages différentes du document SMART Meeting Pro. Cela permet un travail collaboratif dans chaque filiale et une mise en commun instantanée, sans avoir à scanner, envoyer des mails ou présenter un gribouillage devant la caméra de visioconférence.
Lors de la prise en main à distance, les actions de chacun sont identifiées et on peut donc suivre les indications visuelles complémentaires de la voie de l’intervenant du moment.
En fin de conférence, le fichier SMART Meeting Pro contenant les éléments de la réunion est converti en PDF et envoyé d’un clic par messagerie à tous les participants. Ce fichier est aussi un porte-document qui peut contenir des documents de tout type, des fichiers de tableurs, des fichiers de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) ou autre…
[1] La société SMART Technologies a développé deux gammes de produits et deux gammes de logiciels, pour les utilisations pédagogiques d’une part et les besoins de l’entreprise de l’autre.
Comment faire
Bonne question…