De sa naissance, son utilisation, ses améliorations, découvrez l’histoire du vidéoprojecteur interactif ou VPI
Le vidéoprojecteur interactif, le matériel indispensable du TBI
Si les tableaux blancs interactifs ont leurs adeptes, ils ne conviennent toutefois pas à tous, pour différentes raisons : onéreux, fragiles, compliqués à installer, inadaptés aux petits espaces… Certes, ils présentent aussi de nombreux avantages, mais pour satisfaire le plus grand nombre, les fabricants ont rapidement envisagé des solutions alternatives à ce type de matériel, permettant de faire sensiblement la même chose avec moins de contraintes. Ainsi, puisqu’un TBI implique obligatoirement le recours à un vidéoprojecteur, ils ont tout simplement imaginé un modèle embarquant lui-même la technologie interactive, ne nécessitant pas d’avoir recours à un tableau dédié, mais pouvant s’adapter à tout type de surface claire. Le Vidéoprojecteur Interactif (VPI) était né.
Que ce soit en entreprise ou à l’école, les dispositifs de visualisation collective ont toujours été très utiles pour rendre les présentations et les cours plus vivants. On se souvient ainsi des imposants rétroprojecteurs, avec leurs fameux « transparents ». Puis, au début des années 90, les premiers vidéoprojecteurs « classiques » ont fait leur apparition. Reliés à un magnétoscope ou un ordinateur, ils étaient uniquement conçus pour projeter sur grand écran les images (fixes ou animées) issues du périphérique sur lequel ils étaient branchés.
La grande innovation a été de confronter très rapidement ces premières générations de vidéoprojecteurs à la technologie interactive. Ainsi, en 1991, la société canadienne SMART Technologies, qui à la base était un revendeur de projecteurs, commercialise le tout premier tableau blanc interactif (TBI). Son principe : un tableau « high-tech » doté de capteurs, relié à un ordinateur et un vidéoprojecteur. Toute la technologie interactive est alors contenue dans le tableau, tandis que le vidéoprojecteur ne sert encore que de relais pour afficher l’image de l’ordinateur, sur laquelle il sera ensuite possible d’interagir avec un stylet.
Après SMART, de nombreux autres fabricants vont proposer leurs propres TBI, toujours sur le même principe, et donc équipés de vidéoprojecteurs « classiques ». A noter toutefois que ces derniers vont connaître quelques améliorations notables pour leur permettre d’afficher des images grand format très réalistes, parfaitement visibles sans que la pièce soit plongée dans l’obscurité, et non soumises à l’effet d’ombre portée. Pour ce faire, les constructeurs vont augmenter le niveau de luminosité exprimé en Lumens, et raccourcir la distance focale (courte ou ultra-courte focale avec un positionnement proche de la surface de projection).
L’arrivée des courtes et ultracourtes focales
En 2006, le fabricant japonais NEC se distingue et lance le WT615, un vidéoprojecteur à courte focale, extrêmement innovant pour l’époque, car le tout premier à intégrer un module interactif, celui de la marque eBeam. L’idée est alors de s’affranchir de l’achat d’un tableau numérique coûteux, et de projeter sur un support blanc basique. Le vidéoprojecteur WT615 est ainsi doté d’un capteur pouvant détecter tous les mouvements effectués sur la surface de projection au moyen du stylet électronique livré avec le dispositif.
Le succès du VPI WT615 n’est pas au rendez-vous, probablement en raison de son coût encore trop élevé. Il faut attendre 2010 et le lancement par EPSON de son EB-450 WI, pour voir le marché des vidéoprojecteurs interactifs décoller véritablement.
Outre EPSON qui, en tant que n°1 en matière de vidéoprojection, ne va cesser d’étoffer et d’améliorer sa gamme interactive Epson BrightLink ® (EB), d’autres fabricants vont aussi se lancer dans l’aventure du VPI, comme le japonais Hitachi en 2012 (CP-AW2519NM) et l’américain Mimio en 2013 (MimioProjector™), qui ont l’avantage de livrer leurs vidéoprojecteurs avec un logiciel aux fonctionnalités très étendues (MimioStudio™ pour Mimio et Starboard pour Hitachi).
Du videoprojecteur interactif avec stylet au videoprojecteur interactif tactile au doigt
Avant 2013, les VPI ne pouvaient détecter que les mouvements effectués avec un stylet électronique, voire 2 (Sony VPL-SW535C). A partir de 2013, certains modèles se dotent en plus d’une fonction tactile au doigt. C’est le cas chez SMART qui, en juin 2013, commercialise le tout premier VPI tactile au monde, le SMART LightRaise 60wi (SLR60wi) ». En 2014, EPSON suivra (EB-595WI), ainsi que d’autres marques comme MIMIO.
De son côté, si le taïwanais Benq propose lui aussi un VPI (MW853UST) avec option tactile (kit PointWrite), son produit se différencie surtout par sa faculté de pouvoir doubler la surface de projection, et donc d’interaction (4 utilisateurs simultanés), en raccordant simplement deux appareils entre eux.
Dernières améliorations des videoprojecteurs interactifs
Aujourd’hui, les améliorations qui touchent les VPI portent essentiellement sur leurs performances, leur simplicité et leur confort d’utilisation, mais également sur leur consommation énergétique ou leur impact « environnemental ». Depuis plusieurs années, Epson s’engage ainsi à réduire l’empreinte écologique de ses produits. Sinon, d’une façon générale, les fabricants misent sur des appareils moins bruyants, sans fil, compacts et légers (Ricoh PJ WX4141NI), nécessitant peu de maintenance grâce à une plus grande longévité de leurs composants, notamment des lampes pouvant durer jusqu’à 6000 h en mode « Eco » (Nec, Sony, Vivitek, EasyPitch, Epson…). Enfin, beaucoup de modèles sont désormais pourvus d’un excellent niveau de luminosité (3300 Lumens) et d’une résolution grand écran de type WXGA, ce qui accroît considérablement la qualité de l’image et rend ces dispositifs extrêmement performants, d’autant qu’ils sont associés à des fonctions interactives toujours plus développées (plusieurs touchers « stylets » et tactiles simultanés).
Pour comprendre le fonctionnement du vidéoprojecteur interactif, nous vous invitons à regarder cette vidéo