Toutes les technologies peuvent présenter
des risques si elles sont mal utilisées.
Voici les risques liés à l’utilisation des projecteurs
et comment s’en prémunir.
Les risques électriques
Comme tout matériel raccordé au secteur, il convient de prendre les précautions d’usage, notamment lors du changement de lampe. Toujours débrancher avant de manipuler.
La chaleur
La lampe d’un vidéoprojecteur est très puissante et dégage beaucoup de chaleur, d’où la présence d’un ventilateur.
Il convient donc de toujours déplacer le projecteur quand il est froid. Pour éviter de se brûler, mais aussi pour ne pas risquer d’endommager la lampe dont le filament est fragile.
On évitera également de placer l’appareil à proximité des élèves, pour éviter les brûlures, la chute de l’appareil et ne pas soumettre les élèves proches au souffle de la ventilation.
Le bruit
Si le bruit de ventilation émis par le vidéoprojecteur est bien en deçà des normes qui imposent des protections [85 dB (A)], il peut être une gêne dans une classe.
Pour éviter cela, on utilisera le vidéoprojecteur le plus souvent possible en mode économie, ce qui aura pour autre avantage d’augmenter la durée de vie de la lampe.
Un niveau sonore de 30 dB (A) semble un maximum pour un usage scolaire. Rappelons qu’un écart de 3 dB (A) correspond au double ou la moitié de pression sonore. Ainsi, un modèle à 30 db (A) est deux fois plus bruyant qu’un modèle à 27 dB (A). Pensez à vérifier que les indications de niveau sonore correspondent bien au même mode lorsque vous comparer des produits (certaines fiches produites on tendance à mettre en avant le niveau sonore en mode économique…).
Ceci est particulièrement important lorsque le vidéoprojecteur est utilisé avec un TBI, car alors le niveau sonore de la classe est relativement faible. Lorsqu’il s’agit de projeter un film avec un système Surround puissant, la question du bruit du vidéoprojecteur devient secondaire…
La lumière
La présence dans le champ visuel de la lampe du vidéoprojecteur est gênante. Cette gêne existe pour la personne qui manipule sur un TBI et qui se tourne accidentellement vers la lampe du vidéoprojecteur, mais aussi pour les spectateurs lorsque le vidéoprojecteur est pointé sur une surface brillante : on parle alors de point chaud.
Lorsqu’on utilise un TBI, il convient d’éviter de faire l’obscurité dans la pièce (mini 300 lux selon la norme NF EN 12464-1) car cela rendrait difficile le travail des élèves. De plus, les pupilles étant dilatées, cela renforcerait l’effet d’éblouissement lorsque le manipulateur se tournerait vers la lumière du vidéoprojecteur.
Il convient cependant de relativiser les risques liés à l’entrée occasionnelle de l’œil dans le faisceau du vidéoprojecteur. La vue du soleil en extérieur est autrement plus stressante pour l’œil, même si on ne le regarde pas directement.
Ce qui est plus dangereux, c’est quand la position de la lumière du vidéoprojecteur est toujours la même sur la rétine. Ce n’est pas le cas pour le présentateur qui se déplace et qui de toute façon ne regarde pas en continu la lampe du vidéoprojecteur. En revanche, c’est le cas pour un élève assis et qui serait soumis au reflet du vidéoprojecteur sur un tableau blanc brillant.
Pour éviter ces dangers, il convient de placer le projecteur en dehors du champ visuel du manipulateur (par exemple au plafond ou sur une potence) et d’utiliser une surface de projection adaptée (éviter les tableaux blancs brillants).
Maux de tête et vidéoprojecteur
On note, même s’il faudrait une étude clinique plus poussée, des cas de maux de tête associés à l’utilisation de vidéoprojecteurs. Ils sembleraient être de deux types, selon le rôle de la personne touchée.
Ces risques n’apparaissent que sur des sujets sensibles et pour des expositions prolongées.
Pour mémoire, on rappellera que les vidéoprojecteurs DLP d’ancienne génération pouvaient induire des risques de crise épileptique chez les utilisateurs sensibles.
Chez le manipulateur de TBI, c’est le manque de netteté de l’image qui peut poser problème. Cela est généralement causé par l’utilisation d’un vidéoprojecteur SVGA au lieu de XGA avec un TBI. Le texte étant difficilement lisible, les yeux fatiguent, ce qui peut provoquer des céphalées.
Chez le spectateur, les causes principales sont :
- Le reflet de la lampe sur la surface de projection.
La circulaire du 11 avril 1984 indique que « des dispositions appropriées pour la protection contre l’éblouissement et la fatigue visuelle provoqués par des surfaces à forte luminance ou des rapports de luminance excessifs entre surfaces voisines » doivent être prises.On relèvera aussi que la luminance moyenne mesurée dans le champ visuel central du personnel (il s’agit de normes pour les entreprises, mais ne doit-on pas être au moins aussi précautionneux pour les yeux des enfants ?) ne doit pas excéder « 3000 cd/m2 pour les sources lumineuses » (2000 cd/m2 dans la norme AFNOR), et que « le rapport entre deux luminances voisines ne doit pas dépasser 50 ».En pratique la gêne sera d’autant plus faible que l’angle compris entre la direction de la source et celle du regard est plus grand (minimum souhaitable 30-40 °). Quand on regarde le tableau et que l’on est à peu près dans l’axe, on n’est pas dans ce cas… - La réduction de la luminosité de la pièce alors qu’il faut lire ou écrire sur papier (manque d’éclairement de la surface de travail).La norme fixée par le décret n° 83-721 fixe des valeurs minimales à respecter pour l’éclairement général. La circulaire du 11 avril 1984 fixe des valeurs d’éclairement qui oscillent entre 200 à 800 Lux en fonction des travaux à effectuer.
Que faire pour éviter tous ces inconvénients
Il existe deux types de réponse à cette question :
- Ne pas utiliser de vidéoprojecteur. Il n’est bien sûr pas question de se passer des solutions interactives, mais il est possible d’opter pour des écrans interactifs qui ne présentent pas les inconvénients décrits ci-dessus.
- Définir avec soin le matériel et son emplacement. Plus le projecteur sera éloigné des élèves et mieux cela sera pour lutter contre le bruit, la lumière dans les yeux et la chaleur. La disposition au plafond ou mieux sur une potence ou directement au dessus du tableau pour les modèles à ultra courte focale est donc à privilégier. Ce sont d’ailleurs les seules installations autorisées au Royaume-Uni. Les projecteurs sur des tables sont totalement interdits dans ce pays.
Le projecteur idéal sera donc très grand-angle (pour éviter le point chaud et l’ombre portée), fixé et solidaire du tableau (pour que l’ensemble puisse se déplacer en même temps pour ne pas avoir à calibrer). Il sera suffisamment lumineux pour pouvoir travailler dans la classe de façon normale (2000 lumens conviennent) en n’utilisant la pleine puissance qu’en présence d’une grande luminosité et en conservant le mode éco le reste du temps. - S’orienter vers la technologie des écrans interactifs. Le règne des vidéoprojecteurs en classe est en train de se terminer au profit des écrans interactifs. Ces outils ne présentent pas les inconvénients des projecteurs :
- Pas de chaleur
- Pas de bruit
- Pas de point chaud lumineux
- Pas d’effet d’ombre portée
- Meilleure luminosité
- Meilleure définition
Risque lié au vidéo projecteur
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