L’apprentissage hybride : les applications de l’enseignant – Animer la classe à distance

Pour animer la classe à distance, plusieurs applications vous seront utiles. Nous en avons sélectionné quelques-unes.

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Les logiciels permettent à l’enseignant de faire rayonner l’animation de sa classe, même à distance.

Objets inanimés, avez-vous une âme ?

Rassurez-vous l’idée n’est pas de faire tourner les tables, mais de donner de la vie aux séances de visioconférences.

Le risque existe que l’enseignant emporté par son enthousiasme se lance dans un long discours, enflammé, mais peu efficace. Il devra donc éviter cet écueil en sondant le plus possible ses élèves. Si la tâche est aisée à réaliser en classe, c’est plus complexe à distance. Regarder à la loupe les vignettes des étudiants serait un peu fastidieux et pourrait faire perdre le fil de la leçon.

Comme il le ferait en classe, l’enseignant peut (et doit ?) susciter des interactions avec les apprenants. Une petite question pour capter les représentations initiales, une autre pour vérifier que le point qui vient d’être abordé a bien été compris, un petit jeu pour mobiliser les connaissances toutes fraîches.

Je t’en pose des questions ?

L’avantage d’utiliser l’informatique est qu’il est possible de poser une question à tous les élèves et de récolter instantanément leur réponse. Par les moyens traditionnels, cela peut être plus long à mettre en œuvre, même si des procédés comme l’ardoise permettent de prendre la température assez rapidement.

L’ardoise dans la classe à distance, c’est le logiciel de « vote ». L’enseignant pose une question et les élèves donnent une réponse qui peut être plus ou moins élaborée selon les capacités de l’application et les besoins.

Par exemple, le choix pourra se limiter à « vrai ou faux », à une liste de propositions, ou bien à des réponses ouvertes. Vous aurez reconnu à cette description les fameux QCM, tant en vogue dans les pays anglo-saxons et pour notre examen de code du permis de conduire.

On reproche à ce système d’être un peu trop manichéen, pas assez sélectif, car faisant une part au hasard, mais c’est plutôt, car on ne l’aborde pas sous le bon angle.

Les apports pédagogiques des Quizz

L’erreur est de trop souvent limiter les quizz à l’évaluation sommative. C’est bien trop tard dans le processus et la plupart des objections de ceux qui n’aiment pas les QCM viennent de là.

La question est plus utile au début, par exemple pour recueillir les représentations initiales, mais aussi et surtout en cours d’activité, pour repérer les dérives, dynamiser l’activité, relancer l’intérêt. Dans ce cas, il n’y a pas de mauvaise réponse, le but est de connaître ce qui se passe dans la tête des élèves à un moment particulier.

Cela permet à l’enseignant de réorienter son cours et aux élèves de maintenir leur attention. C’est d’autant plus précieux dans le cas de la classe à distance où l’enseignant est privé des indices physiques qu’il pourrait relever chez ses élèves et que ces derniers à la maison peuvent être soumis à des tentations n’ayant qu’un trop lointain aspect scolaire.

Le quizz en cours d’activité dédramatise l’évaluation et même permet des apprentissages. L’élève qui se « trompe » aura donc une seconde chance de parfaire l’apprentissage. Il aura identifié sa mauvaise direction avant que de terminer dans un cul-de-sac. L’élève qui a répondu au hasard tire également profit de l’activité, car au final, il aura la solution qui lui échappait.

Même le QCM à vocation sommative peut être détourné. Par exemple, en classe, on peut créer des groupes qui doivent se mettre d’accord avant d’envoyer une réponse collective. Cela permet des échanges de savoir dans les différents groupes. L’émulation entre les groupes est aussi très importante et dédramatise totalement le côté « interrogation » au point que bien souvent les élèves demandent de refaire une ou deux fois le quizz, jusqu’à obtenir un score parfait. En effet, le but de la classe n’est pas de créer une hiérarchie, mais plutôt de permettre à chacun de s’élever le plus haut possible.

On peut transposer cela dans la classe à distance en donnant des quizz à volonté. L’élève pouvant y répondre plusieurs fois pour améliorer son score. On est alors plus dans un mécanisme de jeu que pourront mépriser certains bougons ronchonchons, mais qui permettra à l’élève de progresser et d’améliorer son estime de soi.

Les questions ouvertes

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Dans cette activité, les élèves envoient dans le logiciel des mots. Dans le cas présent, ils devaient en plus les associer à une catégorie.

Lorsque les élèves peuvent envoyer des données en texte libre, cela peut être très riche pour l’enseignant. Au-delà des questions d’orthographe, il permet de repérer les connaissances et intérêts de chacun. C’est une forme de texte libre minimaliste. Par exemple, si l’enseignant demande d’envoyer des mots qui font penser au bonheur, il aura des réponses qui pourront être intéressantes, au-delà du simple exercice scolaire.

Quelques logiciels de quizz (en différé)

On pourrait dire logiciels de QCM (Questionnaire à Choix Multiples), mais cela fait moins branché.

Kahoot

Kahoot est utilisé d’après son éditeur par 50 % des enseignants aux USA. On se demande ce que fait la seconde moitié… Cela permet au logiciel en ligne d’avoir de très nombreux questionnaires prêts à l’emploi.

kahoot
Kahoot permet de réaliser ses propres questionnaires, mais aussi de puiser dans les milliers d’exemplaires mutualisés.

DragnSurvey

Contrairement à Kahoot, DragnSurvey est une application en français. L’interface est beaucoup plus austère. Il faut dire que l’application n’est pas à visée scolaire au départ, car elle ciblée usage professionnel. Cependant, une question est une question et vous pourrez aussi l’utiliser pour des activités plus sérieuses ou un public plus âgé.

SurveyMonkey

Ce logiciel est un leader des logiciels de sondage. Vous avez certainement déjà répondu à une de ses enquêtes. La version gratuite est un peu plus limitée que celle de DragnSurvey, mais conviendra à un questionnaire à but scolaire. Il permet de recueillir des textes plus longs. Il suffit de définir un champ de réponse de la taille souhaitée.

Comme les autres logiciels de ce type, SurveyMonkey ne permet pas la réalisation d’un questionnaire en direct. On utilisera donc ces logiciels en envoyant un lien aux élèves qui pourront y répondre à leur rythme.

Evalbox

Une autre solution française, evalbox, dispose d’une version gratuite. La particularité de cette solution est qu’elle permet aussi de gérer des version papier. Il suffit de scanner les réponses et le logiciel va corriger tout seul les copies.

Cette solution met en avant le côté pratique des logiciels de QCM pour le remplissage facile des bulletins… L’enseignant dispose ainsi d’un tableau de bord de sa/ses classe(s) au format Excel. S’il est un peu habile dans la gestion des formules, il peut même remplir automatiquement les bulletins avec des appréciations définies par les résultats (if-then-else…).

Les copies peuvent être différenciées avec les questions dans un ordre différent. C’est le côté peut-être moins sympathique du logiciel, il a des mécanismes antitriche. Vous êtes libre de le tester et de vous abonner s’il répond à vos attentes et que vous en voulez plus que la version de base.

Easy LMS

Pas de version gratuite pour Easy LMS au-delà de la période d’essai, mais un logiciel assez complet et bien adapté à un usage scolaire. Si vous craquez pour lui, n’oubliez pas de demander le tarif pour les écoles.

Quelques logiciels de quizz en temps réel

Vous l’aurez compris, cette catégorie est beaucoup plus intéressante sur le plan pédagogique, car elle peut se faire en temps réel, même quand l’enseignant ne l’avait pas prévu.

ToReply

Cet outil est instantané. Difficile de faire plus rapide et simple

2replay
L’Université de Lille propose cet outil très intéressant qui permet en temps réel de créer des questionnaires, y compris à choix multiples.

Socrative

Pas besoin de refaire votre réserve de ciguë pour utiliser Socrative, la version gratuite vous permet déjà de réaliser des questionnaires en direct. Par exemple, posez une question orale à vos élèves et observez instantanément leurs réponses. Vous n’êtes donc pas obligé d’écrire au préalable les options de réponse, même si bien sûr le logiciel vous permet de le faire.

La version gratuite permet de gérer 50 élèves, ce qui suffit même pour les classes les plus surchargées. Par contre, les enseignants du secondaire et du supérieur devront opter pour une version payante.

L’interface en anglais pourra en gêner certains, mais maintenant que tout le monde parle anglais dès le primaire…

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