Dans cette seconde partie consacrée à l’audiovisuel, nous verrons l’aspect sonore, donc comment capter et diffuser le son.
De son son, ne nous laissons pas songeurs
Après le « fiat lux », intéressons-nous au « fiat vox ». Tous les dispositifs précédemment évoqués permettent à la fois la capture vidéo et la capture audio, mais est-ce suffisant ?
Je suis un audiovisualiste complet
Les systèmes de visioconférence sont excellents pour capter le son des différents participants dans une salle. Les webcams et les smartphones permettent également de capturer le son, généralement, d’une personne assez proche.
Lorsqu’il s’agit de recueillir la voix d’une seule personne, comme c’est le cas de l’enseignant qui fait son cours à distance sans élèves sur place, il peut être judicieux de regarder vers l’utilisation de microphones spécifiques, voyons pourquoi.
Larsen hic et vieilles dentelles
Le plus grand, non pas des voleurs, mais des ennemis de la prise de son, c’est le larsen… Le Larousse le définit ainsi « Oscillation parasite se manifestant par un sifflement, qui prend naissance lorsque la sortie d’une chaîne électroacoustique, par exemple le haut-parleur, réagit sur son entrée, en général le microphone. (On dit aussi effet Larsen.) »
Vous avez sans doute tous été soumis à son cri strident, lorsqu’un micro mal réglé est passé trop prêt d’une enceinte.
C’est exactement ce phénomène qui peut se produire si l’enseignant utilise le système son intégré à son ordinateur. Le micro de celui-ci pouvant capter le son provenant du haut-parleur et provoquer cet effet d’accrochage fort désagréable.
Une possibilité consiste à éloigner le microphone des haut-parleurs. Ce n’est pas toujours possible, notamment quand ils sont incorporés à l’ordinateur. Une autre est de mettre le volume du haut-parleur moins fort. C’est efficace, mais vous risquez de ne plus pouvoir entendre les réponses de vos élèves.
Heureusement, il existe des solutions dans différents domaines. On peut par exemple modifier le microphone en absorbant certaines fréquences. Cela se fait idéalement avec un égaliseur, mais de vieilles dentelles sur le micro peuvent probablement aider (procédé donné sans aucune garantie).
Plus sérieusement, on utilisera un microphone séparé. Cela aura deux avantages essentiels. Il ne captera pas les bruits de l’ordinateur (saisie au clavier, ventilateur, disque dur…) et pourra être approché et orienté précisément sur l’orateur. C’est ce qui donnera la meilleure qualité possible. C’est ce qui se fait pour tous les films et tournages vidéo dans le monde.
Cependant, cela n’éliminera pas totalement le risque de larsen. Contre lui, l’arme absolue est le casque ou les écouteurs audio. L’utilisateur reçoit les sons directement sur ses oreilles. Il n’y a donc plus aucun risque à ce qu’ils soient captés par le micro. Vous entendez parfaitement, vous êtes entendus à la perfection et le larsen est emprisonné.
Les solutions comportant un microphone intégré sont tellement pratiques, qu’elles sont quasi généralisées dans les postes de travail où l’on communique à longueur de journée à distance.
Certains enseignants pourront avoir peur de transmettre leur image avec un casque, craignant de se sentir ridicules. Qu’ils se rassurent, il est fort probable que leurs élèves les utilisent déjà pour streamer leurs parties de jeu sur Internet et si vous optez pour les « écouteurs », surtout Bluetooth, vous apparaîtrez au contraire comme très à la mode. Évitez de préférence le modèle de gauche qui est surtout utile en présentiel dans les établissements les plus agités…