L’école privée à une meilleure autonomie de financement des TICE
Les sources de financement des écoles privées sont multiples et dépendantes du statut des établissements.
Les établissements sous contrat d’association sont généralement dotés de la même façon que les écoles publiques à travers un forfait d’externat ou d’un forfait communal. Elles ont cependant une plus grande autonomie en ce qui concerne l’utilisation des fonds alloués. En effet, le directeur est un véritable chef d’établissement ; il est donc ordonnateur des dépenses. Ainsi, la plupart des écoles privées sous contrat ont une situation plus proche de celles des établissements secondaires publics. Elles sont plus autonomes que les écoles primaires publiques. Cette autonomie ne signifie pas en revanche qu’elles sont riches, la situation de beaucoup d’entre elles est pire que celles des écoles publiques correspondantes.
Voici l’exemple de financement de l’association EPDH pour l’intégration des écrans interactifs dans leurs salles de classe : https://www.tbi-direct.fr/article/lecran-interactif-easypitch-au-service-de-lapprentissage-en-milieu-associatif/
Les écoles privées sous contrat simple jouissent d’une autonomie supérieure, car elles peuvent bénéficier d’une plus grande diversité de financement, mais les écoles hors contrats agissent comme une entreprise indépendante. Elles maîtrisent leur équipement et peuvent utiliser leur budget avec une grande liberté. Le revers de cet avantage est qu’elles doivent obtenir les moyens d’assurer leurs dépenses. Généralement, ce sont les parents qui payent, des scolarités parfois de plus de 30 000 euros à l’année, mais certaines entreprises ou certains organismes, notamment confessionnaux, financent des écoles qui assurent la formation de leurs futurs employés ou sympathisants.
L’avantage de se mettre en réseau
Les écoles privées fonctionnent souvent en réseau. Cela facilite le mouvement des enseignants d’une école à l’autre, mais permet aussi de faire des économies d’échelle pour les investissements.
Lorsqu’une « maison mère » est à la tête du réseau d’écoles, cette dernière fait des propositions et subventionne les écoles. Des achats groupés sont possibles et lorsqu’une école fait un progrès en matière d’équipement, bénéfique sur le plan pédagogique, cet apport est souvent étendu aux autres établissements du réseau.
Différents organismes, comme Formiris pour la formation dans l’enseignement catholique ou le Cèdre une centrale d’achat pour l’équipement, permettent aux établissements privés adhérents ou relevant de ces organismes d’obtenir des tarifs compétitifs.
Une dynamique puissante en enseignement privé
Une des qualités de l’enseignement privé est qu’il peut s’adapter rapidement aux besoins de formation. Une orientation semble intéressante pour le Monde du travail et un établissement privé peut immédiatement lancer une nouvelle filière. Dans l’enseignement public, cela peut prendre des années et le recrutement des professeurs adaptés peut être problématique.
Cette flexibilité peut se retrouver pour l’équipement des établissements. Indépendant des politiques d’équipement d’envergure, une école privée peut choisir le matériel parfaitement adapté à ses besoins et surtout investir dès que la nécessité apparaît.
La grande disponibilité des enseignants permet de mettre en œuvre des séances de formation ambitieuses, y compris durant les vacances scolaires, ce qui est moins facile à mettre en œuvre dans le public.
Cette dynamique des établissements privés fait que bien souvent, ils se trouvent à la pointe de l’innovation pédagogique. Ainsi, en matière d’écrans tactiles interactifs, les établissements privés ont souvent un temps d’avance, sauf quand les collectivités ont eu une politique proactive, comme cela s’est fait, par exemple, dans les Landes, ou à Élancourt qui est la première ville française à avoir équipé toutes ses écoles primaires de tableaux interactifs, dans un premier temps, les écoles publiques, puis les écoles privées.
Souvent, les écoles privées regroupent de nombreux niveaux d’enseignement, de la maternelle au supérieur. Cela facilite la mise en place d’une montée en compétence des élèves dans l’usage des écrans interactifs. Ils retrouvent tout au long de leur scolarité, une cohérence dans les équipements. Dans le public, ces expériences peuvent être plus chaotiques, les politiques d’équipement des différentes collectivités n’ayant pas nécessairement de cohérence entre elles.
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